Publié dans Economie

Métier - Le « Slashing » devient une obligation pour survivre

Publié le mercredi, 08 juin 2022


Le coût de la vie se faisant de plus en plus dur, la majeure partie des personnes actives professionnellement se retrouvent obligées, aujourd’hui, de cumuler plusieurs emplois en même temps. « Il y a encore une décennie, mon métier, avec un bon salaire, pouvait faire vivre notre petite famille plus ou moins aisément. A présent, c’est à peine si mon salaire arrive à tenir la première semaine du mois en cours. Il a fallu que moi et mon épouse, cumulons cinq emplois en tout pour espérer rejoindre les deux bouts à chaque fin de mois », déplore un père de famille travaillant dans l’audiovisuel dans la Capitale. « Actuellement, un seul salaire ne suffit plus pour vivre décemment et payer toutes les charges sans se retrouver à la paille. Ainsi, je cumule deux emplois, car mon premier employeur refuse catégoriquement d'augmenter mes heures pour raisons budgétaires à cause de la précédente crise. Raison pour laquelle je suis « pluriactive » afin de ne plus connaître les fins de mois difficiles, et d'avoir des enfants qui ne manquent de rien », déplore une autre mère de famille qui travaille en même temps pour son compte et en tant que comptable dans une zone franche. Comme ces personnes sus- citées, nombreux pratiquent l’art du « slashing » pour survivre face au contexte socio-économique que traverse les 27 millions de malagasy et peut-être les 7 milliards d’humains sur la planète. Le « slashing » fait référence au slash, cette barre inclinée qui permet de séparer plusieurs idées ou d’exprimer le « et/ou ». Il s’agit tout simplement d’un terme anglo-saxon qui désigne le fait d’exercer plusieurs métiers en même temps. Au départ, cette pratique se faisait par choix pour les personnes ne pouvant se résoudre à se contenter d’un seul travail car elles se sentaient emprisonnées. Mais à présent, cette pratique s’est imposée comme étant obligatoire en termes de survie pour la plupart des familles à revenu moyen à Madagascar. En effet, dans un contexte économique difficile, même avec un bac + 4, 5, 6 et plus, il est devenu difficile de trouver un emploi à la hauteur de ses espérances. Les jeunes diplômés se résignent très souvent à accepter des postes qui ne correspondent pas à leur niveau de compétence et par la force des choses, ils peinent à survivre avec un seul salaire. Le « multitasking » n’est pas toujours facile. Dès le départ, il est important de bien choisir ses missions et surtout de ne pas se surcharger. Le premier risque est en effet d’accepter trop de choses par peur de ne pas faire assez de chiffre d’affaires.», témoigne ce père de famille. Mais avoir deux métiers, c'est aussi épargner pour les projets. « Le temps de lancer ma boîte, un second emploi est nécessaire. Cela évite aussi de vivre entièrement sur le salaire de mon conjoint. Quand on monte une activité novatrice, il n'y a aucune aide, alors il faut se débrouiller », confie une jeune entrepreneure qui ambitionne de monter une entreprise solidaire.
Hary Rakoto
 


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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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